07
Décembre
2020
|
14:15
Europe/Amsterdam

« Nous avons fait le nécessaire »

Résumé

A l’occasion du sommet allemand des véhicules industriels, Andreas Tostmann, PDG de MAN Truck & Bus et membre de la direction de TRATON SE, souligne ses exigences à la politique.

Nous avons fait le nécessaire

 

  • Développement d'infrastructures pour la mobilité électrique et l’hydrogène
  • Péage routier basé sur le CO2
  • Programmes de renouvellement de flottes

« Le secteur des véhicules industriels est d'une grande importance lorsqu'il s'agit de décarboner le transport. En tant que constructeur, nous en sommes bien sûr conscients et nous assumons pleinement cette responsabilité en développant les véhicules et services correspondants », a souligné Andreas Tostmann, PDG de MAN Truck & Bus SE et membre de la direction de TRATON SE, lors du sommet des véhicules industriels organisé par le Ministère Fédéral des Transports et des Infrastructures Numériques (BMVI). « Nous avons fait le nécessaire, il appartient désormais aux politiciens de donner la bonne impulsion pour une mise en œuvre rapide », a formulé Andreas Tostmann aux politiciens. « Les nouvelles motorisations alternatives coûteront plus cher que le diesel. La protection du climat nécessite donc un contrôle politique, c'est le seul moyen d'atteindre la parité des coûts avec les véhicules diesel ».

Le PDG de MAN attend encore plus d'initiatives de la part des politiciens dans la coordination des parties prenantes concernées, afin que la mise en place d'une infrastructure nationale pour les véhicules industriels électriques, et d'un réseau de stations à hydrogène, puissent voir le jour rapidement. « Dans les transports longue distance en particulier, la disponibilité de l'infrastructure, ainsi que le coût du carburant, sont des critères décisifs pour une entreprise de transport qui optera ou non pour des motorisations alternatives. », déclare Tostmann. « Concernant l'infrastructure, étant donné les besoins énergétiques élevés des camions à batterie, le réseau électrique et la quantité d'électricité disponible sont la clé du succès. Tant que les camions circulent dans toute l'UE et même au-delà, une approche à l'échelle de l'UE est nécessaire ».

Il voit les péages comme un autre levier important. « Nous soutenons la réorientation des critères de péage basés sur le CO2 comme facteur d'évaluation le plus important, contrairement aux normes Euro précédentes. Nous espérons donc vivement que le Conseil Européen se mettra d'accord sur une directive Eurovignette avant la fin de l'année », a déclaré Andreas Tostmann. Cet accord est une condition préalable pour que l'Allemagne puisse effectivement considérer le CO2 comme facteur d'évaluation du péage poids lourds début 2023. Le nouveau péage poids lourds constituera alors une autre incitation importante à se concentrer sur les véhicules à faibles émissions, tout comme les programmes de renouvellement des flottes.

« Nous nous félicitons du soutien apporté à la montée en puissance du marché des poids lourds à motorisation alternative par les programmes d'aide mis en place. Cela améliorera les conditions de la concurrence pour ces nouvelles technologies ! Cependant, les fonds pour ce soutien devraient définitivement être maintenus après 2023 », souligne Andreas Tostmann. « La protection de l'environnement n'a de chance que s'il est intéressant pour une entreprise de transport de passer à des véhicules dotés des technologies les plus propres pour des raisons économiques ».